Comment les animaux s’accommodent des conditions extrêmes du désert ?
vendredi 12 décembre 2008 par Erwan Le Fol
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- Carte de répatition des déserts mondiaux
Les problèmes rencontrés sont essentiellement ceux posés par les températures extrêmes et le manque d’eau, mais il faut différencier les déserts chauds et secs type Sahara et les déserts froids type Antarctique. Je n’aborderais, ici que le cas des déserts chauds.
Pour combattre les températures extrêmes, et récupérer et conserver l’eau (maintien de l’équilibre osmotique et hydrique), les animaux des déserts chauds adoptent des stratégies diverses.
Les adaptations aux températures extrêmes.
Au delà d’une température de 50°C les animaux ne sont plus en mesure de réaliser leur cycle. Les conditions climatiques des déserts nécessitent, donc, des adaptations de l’organisme tant sur le plan comportemental que sur le plan morpho-physiologique et moléculaire.
> Cas des ectothermes.
Dont la température interne dépend des conditions thermiques externes, c’est à dire qu’il ne peut pas réguler sa propre température.
L’animal peut agir soit en limitant les gains de chaleur, soit en favorisant les pertes. La limitation des gains de chaleur peut se faire par limitation des apports caloriques provenant des radiations et de la conduction ou par diminution de la production endogène (thermogenèse métabolique).
La plupart des animaux ectothermes tendent à se soustraire au rayonnement du soleil en menant une vie crépusculaire ou nocturne.
Quand ils s’exposent aux heures les plus chaudes de la journée, les animaux disposent de mécanismes adaptés qui limitent les effets du rayonnement (ex : la fourmi saharienne (Cataglyphis bombycina) qui dispose d’une toison de soies argentées qui réfléchit le rayonnement solaire).
> Cas des endothermes.
L’animal régule sa température intérieure. En produisant de la chaleur essentiellement grâce au catabolisme ou en perdant par conduction thermique, rayonnement ou évaporation.
La thermogénèse métabolique ne peut descendre au dessous du seuil du métabolisme basal, la dissipation de chaleur est peu efficace et la conduction thermique joue en sens inverse, donc l’unique possibilité de maintenir l’homéothermie et la perte par évaporation.
La transpiration (chez quelques groupes de mammifères seulement)
Ex : Dromadaires
Le halètement qui permet un refroidissement très localisé au niveau des muqueuses de la cavité bucco-pharyngée, facilite également le refroidissement du système nerveux central (les carotides se ramifient avant de pénétrer dans l’encéphale et traversent un sinus veineux alimenté par un sang refroidi au niveau de la paroi des fosses nasales). Ex : Gazelle
Sécrétion d’une salive surabondante que l’animal étale sur son pelage par léchage. Son évaporation notamment par le vent, fait diminuer la température du corps.
Ex : Gerbille, écureuil du désert de Mohave (Citellus mohavensis)
Le refroidissement par évaporation des animaux déserticoles pose le problème de la restauration des stocks hydriques.
Erwan Le Fol
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Comment les animaux s’accommodent des conditions extrêmes du désert ?22 mars 2023, par poireDans quel cas le jeune hydrique des gazelles leur est avantageux dans leur survie ? Les musulmans font le jeà »ne pour des raisons religieuses et de santé, et peuvent compenser un jour raté par une saqada, mais ce jeune n’est pas hydrique.
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