Découverte d’un nouveau genre de primate

La découverte d’une nouvelle espèce de primate est un évènement déjà étonnant. Mais la découverte d’un nouveau genre est un évènement plus extraordinaire encore, il faut remonter aux années 20 pour retrouver un pareil évènement.

Lors de leur découverte en 2005, les zoologistes ont d’abord, simplement, cru avoir affaire à une nouvelle espèce de mangabey (Lophocebus) qu’ils ont baptisé Lophocebus kipunji. Après examen d’un spécimen retrouvé mort par un fermier de Tanzanie, Tim Davenport et ses collègues ont décidé de le rebaptiser le Rungwecebus kipunji.

Le Rungwecebus kipunji

[Image © Tim Davenport/WCS

L’analyse moléculaire et ADN a, quand à elle, révélé que ce singe des forêts de Tanzanie était beaucoup plus proche des babouins du genre Papio que des mangabeys Lophocebus. L’étude morphologique fine du crâne et du squelette, comparés à ceux d’autres espèces, a cependant montré qu’il ne s’agissait pas d’un babouin ou d’un mandrill. Les chercheurs ont donc décidé de créer un genre nouveau pour classer le kipunji.

La Tanzanie

en afrique de l’est

Le Rungwecebus kipunji vit dans les arbres, dans les forêts de Rungwe et de Ndundulu, en Tanzanie. Il existerait au total moins d’un millier d’individus regroupés en une vingtaine de groupes contenant 30 à 40 adultes mâles et femelles. Ce singe, dont la tête est ceinte d’une sorte de couronne de poils, se nourrit essentiellement de feuilles, de fruits, de pousses, de mousses, d’écorces ou de petits invertébrés. Ses prédateurs seraient les aigles couronnés, les léopards et l’homme comme il se doit.

 Photo : Tim Davenport / WCS

 Carte : Erwan Le Fol